L’IFEN : votre partenaire pour le développement scolaire et l’innovation éducative
L’IFEN a pour mission d’accompagner, soutenir et pourvoir en ressources les écoles, les lycées, les établissements de formation d’adultes et les Centres de compétences dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs stratégies de développement scolaire, ainsi que d’accompagner et de soutenir les écoles et le personnel enseignant, éducatif et psycho-social dans l’éducation aux et par les médias et dans le développement des compétences-clés liées aux technologies de l’information et de la communication auprès des enfants et des jeunes.
Pour aller plus loin
Le Plan de développement des établissements scolaires (PDS)
Le Plan de développement de l’établissement scolaire (PDS) est une démarche structurée et cohérente qui concerne toute la communauté scolaire. Il vise à répondre aux spécificités locales des établissements scolaires ainsi qu’aux besoins des élèves.
Le Medienkompass
Les cinq domaines du guide de référence de l’éducation aux et par les médias (Medienkompass) servent de base au travail quotidien des I-CN.
Développement scolaire EF
Développement scolaire ES
Le PDS est le cadre légal pour aborder ensemble les sujets qui sont particulièrement importants pour vous en tant que communauté scolaire. Ainsi, les conditions dans lesquelles les enfants apprennent, et le contexte de travail du personnel scolaire, peuvent être consciemment et spécifiquement améliorés.
Le cycle actuel de développement scolaire 2021-2024 entre dans sa troisième et dernière année à la rentrée 2023/2024. C’est le moment de prendre le temps nécessaire pour faire un retour sur ce qui a été réalisé et accompli en tant qu’école (bilan), de voir où nous en sommes actuellement (état des lieux) et de planifier les prochaines étapes de développement pour 2024-2027 (objectifs).
Idéalement, cela se fait en collaboration avec tous les partenaires scolaires internes et externes. En vue de la préparation de la prochaine année scolaire, vous trouverez ici un aperçu de ce que cela signifie concrètement. Notre Division et nos Instituteurs spécialisés en Développement Scolaire (I-DS) sont, comme toujours, à votre disposition pour vous soutenir au mieux dans la planification et la mise en œuvre des différentes étapes.
Année 2023/2024
Le développement scolaire est un processus continu et le fruit d’une combinaison de plusieurs dimensions. Il renvoie à la notion de changements menés de façon volontaire par les acteurs scolaires et qui visent l’amélioration dans son sens le plus large dans une perspective de réussite des élèves.
De manière générale, il s’agit de conférer à chaque lycée une plus grande autonomie et davantage de flexibilité dans le pilotage des mesures engagées et d’éviter une uniformisation des pratiques qui ne saurait être adaptée aux spécificités locales de chaque établissement scolaire.
Les lois du 15 décembre 2016 et du 29 août 2017 portant modification de la loi modifiée du 25 juin 2004 portant organisation des lycées visent, entre autres, à promouvoir un développement scolaire systématique dans le but de mieux répondre aux besoins des élèves.
Dans ce contexte, les lycées sont tenus d’établir un plan de développement scolaire (PDS) trisannuel correspondant à la période de référence introduite par la Fonction publique dans le cadre de l’introduction de la gestion par objectif.
Année 2023/2024
États des lieux et priorités
État des lieux
L’état des lieux (EdL) vise à obtenir une vue d’ensemble complète de toutes les activités de la communauté scolaire. Dans le but d’une évolution continue, les informations des différents domaines sont mises à jour sur la base de l’état des lieux précédent lors de l’élaboration du nouvel état des lieux. De plus, les perspectives de la direction régionale, de la Maison Relais, des parents et de la commune sont intégrées, et les conclusions et analyses peuvent être étayées par des données.
Les questions suivantes sont pertinentes dans ce processus :
- Où en sommes-nous maintenant ? (Constats)
- Dans quels domaines sommes-nous bien positionnés et où sommes-nous moins bons ?
- Où sommes-nous satisfaits, où pouvons-nous nous améliorer ?
- Où se trouvent les potentiels de développement ? (Analyse)
Il y a 7 domaines prioritaires que chaque école doit examiner dans le cadre de l’état des lieux :
- Amélioration de la qualité de l’éducation
- Organisation du soutien pédagogique
- Encadrement des enfants ayant des besoins spécifiques
- Intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC)
- Collaboration avec les parents
- Collaboration entre l’école et la Maison relais
- Interculturalité
En fonction des besoins, des domaines supplémentaires peuvent être éclairés (cf. « Guide de référence et Mediekompass »).
Priorités
De l’analyse du bilan et de l’état des lieux découlent des axes prioritaires qui sont ensuite formulés en objectifs participatifs. Pour déterminer les priorités, différents critères peuvent être pris en compte, tels que l’importance, la pertinence, l’urgence, le rapport coût-bénéfice, le besoin, la durabilité, etc. Dans un souci de large soutien, il serait avantageux de recueillir également l’avis des partenaires scolaires ainsi que de la direction régionale.
L’objectif est de décider des éléments suivants :
- Quelles forces doivent être renforcées ?
- Quels défis allons-nous relever ?
Objectif(s) et grandes lignes
Un objectif doit décrire l’état souhaité que l’on peut constater après trois ans. Les grandes lignes montrent les possibilités de réalisation des objectifs. Ces objectifs sont fixés avec l’organisation scolaire provisoire au conseil communal et envoyés au MENJE au plus tard le 01.07.2024.
Approbation
La procédure d’approbation comprend :
- La validation de l’objectif/des objectifs en plénière de l’école
- L’avis des représentants des parents
- L’avis du directeur régional
- L’avis de la commission scolaire
- L’arrêté du conseil communal (lié à l’organisation scolaire provisoire)
- L’approbation du ministre
Sous-objectifs et plans d’actions
L’objectif est subdivisé en un ou plusieurs sous-objectifs avec des plans d’action pour répondre aux besoins spécifiques de la communauté scolaire. Les étapes concrètes pour atteindre les objectifs sont formulées de manière précise et tangible. À l’aide de critères, on peut déterminer si un sous-objectif a été atteint.
Mise en oeuvre et bilans intermédiaires
Dans la mise en œuvre, il est permis d’expérimenter et il fait partie du processus d’apprentissage normal que tout ne réussisse pas immédiatement. Le suivi systématique des sous-objectifs et actions planifiés est un élément clé du processus de développement scolaire. Il fournit des informations importantes pour évaluer si les démarches actuelles sont toujours sur la bonne voie ou si des ajustements doivent être faits. Ainsi, la mise en œuvre et les phases d’auto-évaluation s’entremêlent.
Les bilans intermédiaires forment la base du bilan global à la fin du cycle de développement scolaire.
Bilan global
Le bilan global est une rétrospective. Les expériences acquises dans le travail de développement scolaire de 2021-2024 doivent être recueillies et discutées au niveau de l’école. Les connaissances qui en résultent sont intégrées dans les étapes suivantes. Les questions importantes sont :
- Qu’est-ce qui a été mis en œuvre ?
- Comment cela a-t-il été mis en œuvre ?
- Quelle a été la participation et les retours des partenaires scolaires ?
- Pourquoi certaines choses ont-elles été mises en œuvre ou non ? Pourquoi certains processus ont-ils bien ou mal fonctionné ?
- Quelle a été la valeur ajoutée pour les élèves, les enseignants et la communauté scolaire en général ?
Les conclusions du bilan global sont intégrées dans les différents domaines de l’état des lieux du nouveau cycle de développement scolaire.
États des lieux et priorités
L’état des lieux constitue un instantané de la situation actuelle de l’école à partir de laquelle elle pourra dégager les priorités pour son développement futur.
Dans un premier temps, il s’agit d’établir des constats par rapport à divers domaines caractérisant le lycée, notamment les huit domaines obligatoires définis par la loi.
Cet exercice va au-delà d’une simple énumération des projets en cours ou achevés, puisqu’il considère aussi un retour sur l’état des lieux précédent, les conclusions du bilan global ainsi que des données qualitatives et quantitatives diverses.
Une synthèse des constats réalisées permettra ensuite à l’école de prendre de la hauteur par rapport à sa situation actuelle, d’identifier ses forces et faiblesses, de reconnaître des défis et des opportunités et en fin de compte déterminer les pistes prioritaires pour le prochain cycle PDS.
Cette synthèse offre également à l’école une base pour communiquer en toute transparence avec les acteurs scolaires sur la raison d’être de projets futurs et susciter ainsi leur adhésion et leur coopération.
Objectif(s) et grandes lignes
L’objectif PDS est la mise en perspective concrète d’une piste prioritaire retenue. Il relève d’une réflexion stratégique et indique l’état précis que l’école souhaite atteindre à l’issue des 3 années du cycle PDS.
Dans le document d’approbation, l’école devra pour chaque objectif retenu esquisser les stratégies qu’elle prévoit déployer pour l’atteindre.
Approbation
La proposition élaborée par la cellule de développement scolaire en concertation avec le conseil d’éducation est soumise pour avis à la conférence du lycée.
En cas d’avis positif, la proposition est approuvée par le directeur.
En cas d’avis négatif, la proposition est revue par la cellule de développement scolaire en concertation avec le conseil d’éducation et soumise une deuxième fois à la conférence du lycée.
En cas d’avis positif, la proposition est approuvée par le directeur.
En cas d’un deuxième avis négatif, le directeur constate l’incapacité de la communauté scolaire de se mettre d’accord et approuve définitivement la proposition.
Le document d’approbation est soumis au Service de l’Enseignement secondaire du MENJE pour le 15 juillet 2024 au plus tard pour être arrêté par le ministre. L’arrêté du ministre marque le début du nouveau cycle PDS
Sous-objectifs et plans d’actions
Les sous-objectifs correspondent aux étapes à réaliser ou encore aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif visé. Après s’être posé la question : « Que souhaitons-nous atteindre ? » il s’agit désormais de clarifier : « Comment allons-nous y parvenir ? ».
Une participation maximale des acteurs de la communauté scolaire à ce processus, permet non seulement de favoriser l’acceptation, l’identification et la participation aux projets de développement, mais également de profiter des ressources, des savoirs et de l’expertise internes de l’école.
L’utilisation du modèle SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporellement défini) facilite la formulation de sous-objectifs clairs, précis et faciles à communiquer et à évaluer. La définition d’indicateurs correspondants facilite le suivi et l’évaluation de l’atteinte des sous-objectifs lors de la phase de mise en œuvre.
Les actions marquent l’opérationnalisation des sous-objectifs. Afin qu’elles soient conduites de manière efficace, l’école pourra les organiser dans un plan d’actions présentant également par exemple les étapes clés, les échéances, les responsables des tâches, etc.
Mise en oeuvre et bilans intermédiaires
La phase de la mise en œuvre engendre ses propres défis. Idéalement, des groupes de travail peuvent se former, se constituer en équipe, clarifier leurs rôles et agir de la manière la plus autonome possible.
Un suivi régulier des mesures en cours de réalisation par la CDS permettra de détecter d’éventuels écarts par rapport à la planification initiale, de procéder à des évaluations par rapport à des indicateurs définis au préalable ou encore d’entreprendre d’éventuelles adaptations nécessaires.
En rendant ce processus transparent, l’école renforce sa communication autour des projets en cours et favorise l’engagement actif de la communauté scolaire dans le développement. Un suivi régulier des actions et la réalisation de bilans intermédiaires annuels simplifieront également la production du bilan global.
Bilan global
Si l’évaluation est une notion centrale du processus de développement scolaire qui s’étend idéalement de manière systématique à travers les différents phases et étapes de travail, un bilan global est néanmoins réalisé à la fin du cycle PDS de trois ans. Il s’agit d’un retour réflexif qui porte autant sur une évaluation sommative des résultats obtenus que sur une évaluation formative portant sur le processus en lui-même et visant une optimisation de ce-dernier. Les constats et conclusions de ce bilan pourront alimenter les réflexions menées à d’autres moments du cycle.
Au Luxembourg, le bilan global du cycle PDS repose sur le principe de l’auto-évaluation particulièrement propice à la croissance et à l’innovation et constituant pour les écoles un puissant outil d’autogestion et d’autorégulation de leur processus de développement. Une implication des différents acteurs de la communauté scolaire à ces moments d’évaluation interne permettra d’apprécier au mieux les tenants et les aboutissants des mesures réalisées et contribuera au développement d’une culture participative.